M. Camille RAULT était l’un des derniers maréchaux-ferrants de la région.

 

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Camille Rault avec son marteau
et sa tenaille à gabarit.

Un apprentissage en famille et sur le tas

 

M. Camille RAULT commença à travailler à l’âge de 12 ans, le certificat d’étude en poche. Il fit son apprentissage auprès de son père Eugène, lui-même maréchal-ferrant.

L’apprentissage sur le tas fut lent et difficile : 12 à 14 heures de travail d’affilée par jour. Camille apprit d’abord à forger des clous, un par chauffe, puis l’habileté venant, deux par chauffe, à actionner le soufflet pour aviver la flamme et maintenir la chaleur de la combustion. Il apprit ensuite à faire ses outils, à fraiser, à percer avec ses propres perceuses, à saisir l’instant où le métal est prêt à se lier à sa volonté, comme de la pâte à modeler.

 

Toute une vie passée devant l’enclume


Son travail consistait à ferrer les pieds des chevaux, à réparer les charrettes, les charrues, herses et rouleaux, etc. Il remodelait également les tranchants permettant de découper, couper ou fendre.


Un tablier en cuir lui protégeait les jambes. L’enclume lui servait à marteler le fer et à lui donner la tournure, la tenaille, à manipuler le fer brûlant.

 
« On trimait dur, la tête dans le feu et le dos à l’air, engoncé dans son tablier de cuir. On ne regardait pas au temps. On rigolait et on souffrait. On ne faisait pas payer ses heures. Elles comptaient peu dans le prix de revient et puis, personne n’était riche. Dans la culture, ils n’étaient pas riche non plus, loin de là. » expliquait Camille RAULT dans un article de la Voix du Nord du 11 et 12/11/84.
 
La forge proposait également une buvette aux visiteurs et aux employés de la ligne Le Portel Bonningues, construite par le maréchal-ferrant . Ils venaient à la buvette jouxtant la forge, mêlant une pinte de gnole à deux tasses de café.
 
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Camille Rault devant le foyer de la forge.